jeudi 19 juillet 2007

Take 2.


Un an plus tard, m'y revoici.

Je remets ma vie dans mon sac à dos, et je déguerpis. Juste assez loin.


J'imagine que j'ai dû faire un faux départ, professionnellement et autrement parlant.

Je reprends tout depuis le début.


Demain soir.


Mais cette fois, sans filet.

lundi 16 juillet 2007

Distraction routière

Avez-vous déjà eu des fantasmes de char?
(Non non, pas celui-là.)
Une autre sorte de fantasme.

Le mien me prend souvent quand je quitte ou reviens en ville avec ma voiture. Surtout dans un bouchon de circlation. Spécialement dans un bouchon de circulation.

Quand je malmène haut et fort tous les saints du ciel dont le nom s'apparente généralement à Ciboiredépaducalvaire. (L'exclamation se termine souvent par un impératif style «avance» ou encore «wolénerfs».)

Dans ces moments-là, j'ai le fantasme du feu vert.

Je fantasme à l'idée qu'un de ces jours, j'arriverai à grimper De Lorimier, de Ontario à Bélanger, sur un feu vert. One way up. Sans ralentir, cruise control en quatrième.

Sans bus qui roule devant moi à 22 km/h. Et sans Jacky moumoutte stationné-en-double-à-l'heure-de-pointe-dans-sa-Civic-montée-fenêtres-baissées-Eminem-dans-l'tapis.

Même, parfois, je prends des résolutions à chaque feu vert que je réussis à franchir. Vert à Rachel, je le fais. Rouge, je le fais pas.

Ce soir, ma foi, c'était plutôt réussi comme trajet. Quatre feux rouges, tout au plus. Faudra voir si je peux battre ça.

(Un peu plus tôt, dans la journée, j'ai fait un test de personnalité, pour m'amuser. Mon résultat :
You have borderline personality disorder.
Ça doit pas être totalement faux.)

vendredi 13 juillet 2007

Réflexion

Je me suis endormi et j'ai rêvé d'une planète de verre, où des ponts invisibles relient des pays imaginaires.

Bruno Blanchet, Un samedi syrien, La Presse du samedi 30 juin 2007

mercredi 11 juillet 2007

Métaphore culinaire


J'annonce en grande pompe que je possède dorénavant un livre d'une valeur inestimable, dans ma bibliothèque.

Sans joke, là.

Ce soir, ma mère m'a gracieusement légué un livre de recettes jauni qui s'enlisait dans la poussière d'un fond d'armoire depuis des lustres.

1989 Éditions Brimar inc.

Et ce n'est qu'une fois rentrée chez moi que j'ai réalisé toute la richesse de ma nouvelle acquisition.

Le titre : «Pol Martin : d'un délice à l'autre».

En préface, j'ai droit à un «mot de Pol Martin». En page 5, à ses «conseils et petits secrets».

Pol nous conseille de prendre ça cool :

«Chers amis,

Détendez-vous, expérimentez, passez de bons moments. Voilà des paroles surprenantes de la part d'un chef!»

Entre autres secrets, Pol nous dévoile (ça reste entre nous autres) :

- Il n'est pas nécessaire de suivre une recette à la lettre. Ce sont les techniques qui importent.

- Il vaut mieux posséder un seul couteau de bonne qualité que plusieurs de moindre valeur.

- Il est simple de cuisiner si l'on suit de bons conseils. Ainsi, meilleures seront vos chances de progresser.

Pol Martin divise également son ouvrage culinaire de quelque 512 pages en dix sympathiques chapitres. Ainsi le chapitre premier s'intitule-t-il «Les grands départs», et le troisième «À l'heure de pointe (des recettes savoureuses exécutées en un rien de temps grâce au four à micro-ondes)»

Pol semble d'ailleurs être un pro du microwave.

Le plus intriguant des chapitres reste sans doute le cinquième : «Les plats économiques : des recettes alléchantes qui réduisent vos frais sans décevoir votre palais».

Sans oublier le huitième : «Les légumes à l'honneur»

La première recette du livre est une crème de navet royale.

Je ne connaissais pas l'homonyme culinaire de Paul Martin.
Il est avant-gardiste, en plus, le Pol.
C'est absolument fantastique.

J'essaierai de le cuisiner, un jour.

samedi 7 juillet 2007

Jour de chance

Aujourd'hui, le 07 du 07-2007.

Déambulera sans doute un couple nouvellement marié, dans l'église la plus près de chez vous.
Le sept est chanceux, paraît-il.
Il est lucratif, aussi.

Grasse matinée

3H00 et des poussières
Je me couche.

7H48
Un enfant chigne dans la ruelle.
En fait, il hurle. À pleins poumons.

Je fais un 180 degrés.

7H58
Le chien d'à côté se met à japper.
Deuxième 180.

8H12
Le chien jappe toujours.
Je rêve que je blasphème.

8H37
Le voisin plante allégrement un clou.
Mon mur tremble.
Je ne rêve plus. Je blasphème.

Bon samedi matin.