mardi 26 juin 2007

«Et nom de Dieu, c'est triste, Orly, le dimanche!»

Mettre les pieds dans un aéroport. Ça me fait toujours un drôle d'effet. Une espèce de boule au ventre. Un sentiment mi-figue, mi-raisin.

Ça m'a encore pris, hier, quand je suis allée reconduire Catherine à Montréal-Trudeau.

Il règne là-dedans une ambiance qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Ça grouille de monde qui vit chaque instant avec une intensité décuplée.

Les personnes heureuses sont carrément euphoriques, voire surexcitées. Celles un peu impatientes sont souvent en phase de péter une sale crise. Et celles qui affichent de la tristesse refoulent habituellement un gros sanglot.

Une journée très banale devient ultra spéciale. Tout est toujours «très très», dans un aéroport. Les gens sont vrais, pour une fois. C'en est quasi rassurant.

Et même quand je ne pars pas, je me laisse entraîner dans ce petit bouillon d'authenticité. Ça donne presque l'envie de devenir nomade, pour le simple thrill de goûter plus souvent ces instants-là.

Mais bon. Je pense que je suis «trop trop», de toute façon.

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